Une vidéo d’archive du bassiste Skip Bey refait surface

Skip Bey

Le bassiste Skip Bey a laissé sa trace dans la communauté jazz de Montréal. Le souvenir de celui qui nous a quitté à l’age de 67 en  2004 suite à un cancer nous reviens un peu avec cette vidéo d’archive. C’est le jam session du dimanche le 29 mars 1997 au bar L’Ours Qui Fume capté par Mike Freed. On peut y entendre Skip Bey qui anime le jam, le guitariste Dean Cottrill, les saxophonistes Shmil Berniker (c’est lui qui a partagé cette vidéo sur FB) et Paul « Boogie » Gaudet ainsi que la chanteuse Gina Seram qui nous interprètent un Stormy Monday (T-Bone Walker) bien senti.

Skip Bey – de Toledo à Montréal en passant par Burlington


Kaspar Crumby Bey est né le 24 mai 1937 a Toledo, Ohio et a commencé à joué la contrebasse à 30 ans avec un instrument qu’il a acheté d’un prêteur sur gages. Il s’établi à Montréal en 1980 grâce au batteur Charlie Duncan, un autre américain qui était déjà établi à Montréal et qui jouait avec les Stablemates d’Alfred Wade en 1958. Quelques années plus tard Skip a partagé la scène avec le pianiste Tim Jackson – un duo qu’on nommait affectueusement « Skim and Tip » – pour des engagements prolongés au Sheraton et au Club Jazzons de le rue Ontario. Avant de s’installer à Montréal en passant par Burlington, au Vermont, Skip à joué avec Nina Simone, Betty Carter, Tony Bennett, Sarah Vaughan ainsi que Nat Adderley, Frank Morgan et Milt Jackson. Il a aussi partagé la scène avec la merveilleuse pianiste d’Albany, NY, Lee Shaw jouant pour son 65ième anniversaire et pour plusieurs jams pendant le Festival International de Jazz de Montréal au bar le Quartier Latin de la rue Ontario.


Jouer avec Skip Bey c’était comme aller à l’Église et l’école en même temps


Son départ fut souligné lors d’une soirée hommage musicale le 8 juillet 2004 au Lion D’Or, il est décédé suite à une longue bataille avec le cancer du poumon. Selon son ami et partenaire de 22 ans Tim Jackson quelques heures avant sa mort Skip parlait d’un album de ballades qu’il allait bientôt enregistrer. « Jouer avec Skip c’était comme aller à l’Église et l’école en même temps. Il était très ouvert, encourageait beaucoup les musiciens et pardonnait tout. Il était incroyable, c’était le bassiste le plus facile a jouer avec au monde. Si dans un solo tu perdais ton chemin il te ramenait dans le droit chemin« . Il a enregistré un album avec Oliver Jones, Then and Now, qui le décrivait comme un « musicien très inventif qui possédait une belle technique et qui jouait toujours avec beaucoup de joie de vivre. »


Skip Bey

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Apprendre avec Skip Bey c’était apprendre avec le cœur : Show me your rainbow!


En ces temps de crise cette vidéo apporte beaucoup de réconfort au bassiste Alex Bellegarde. Skip Bey était le mentor du bassiste, lui qui arrivait de Sutton en 1996 et qui était un assidu du Jazzons, à l’époque. La propriétaire de club l’a présenté au musicien qui lui a montré comment être un musicien de jazz, l’amour de jouer, et comment partager cette musique avec sérénité. Une phrase de Skip résumait bien sa philosophie : Show me your rainbow!

P.S. : Alex nous offre une belle prestation quasi-quotidienne sur son Facebook Live, check it out right here


Skip Bey

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Alex Bellegarde Latin Jazz 4tet @ Dièse Onze…enfin ! (7 fév 2022)

 

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