Erroll Garner – Symphony Hall (1959)

Erroll Garner - Symphony Hall

Oscar Peterson a dit un jour : « Méfiez-vous du petit homme au piano ». Avec Erroll Garner – Symphony Hall enregistré en 1959 et re-masteurisé par Octave Music – il fallait effectivement se méfier ! Octave Music en partenariat avec la fondation Erroll Garner, soutenue par la batteuse de jazz Terry Lynn Carrington exhume au fil des ans des enregistrements la plupart inconnus ou inédits, comme dans le cas présent.


Erroll Garner par Vernon Smith


Il compose Misty et joue avec Charlie Parker


Depuis plus de trente ans, je suis la carrière de ce fascinant autodidactique, trop tôt emporté par la maladie à l’âge de 55 ans en 1977. Ne sachant pas lire la musique et jouant donc d’instinct, il composa Misty, ballade essentielle, et oh combien touchante qui fut au cœur du film de Clint Eastwood : Play Misty for Me. Mais il n’y a pas que cela. Si dans son style nous retrouvons les influences notoires d’Earl Hines, Art Tatum et Fats Waller, il côtoya aussi le gotha du be-bop, dont le saxophoniste alto Charlie Parker avec qui il enregistra un disque en 1947 : Les Dial Sessions.



Erroll Garner, un style reconnaissable entre mille


Inclassable, inventif, truffant ses compositions ou standards de multiples citations, le style Garner est reconnaissable entre mille, d’où son originalité et cette «  voix » singulière.



Erroll Garner – Symphony Hall : Une soirée et de multiples bonheurs


Samedi le 17 janvier 1959 au Symphony Hall de Boston avec des fidèles complices le contrebassiste Eddie Calhoun et le batteur Kelly Martin, Erroll Garner est comme toujours dans une forme splendide. Cet inédit qui n’a pas perdu une ride vaut bien toutes sortes de modernité. « Grognant  ou marmonnant » comme à son habitude, les neuf plages retravaillées pour ce qui est de la sonorité, sans toutefois dénaturer l’essence du message, sont «  tripatives » d’un bout à l’autre. Ce concert du 17 janvier 1959 fut produit par le non moins fameux George Wein, qui créa plus tard le Festival de Jazz de Newport.



A Foggy Day in Londown Town, I Can’t Get Starded et Bernie’s Tune


Multipliant les surprises, surtout en amorce de morceau, A Foggy Day in Londown Town, prend presque de nouvelles couleurs, tout comme l’inoubliable I Can’t Get Starded. On saluera aussi l’inventivité qu’il déploie avec Bernie’s Tune et question romance : Misty, sa composition-phare, vous fera oublier les soucis du quotidien. Tout est dit!


errollgarner.com


Photo : Vernon Smith


Christophe RodriguezChristophe Rodriguez

Sous la fine plume de notre plus fidèle chroniqueur, découvrez les meilleurs albums et livres jazz du Québec et de la planète. Christophe écrit également une chronique jazz a Ted Audio, une chronique classique a ludwig.com et est l’auteur du livre Les grands noms du jazz. Pour lire les chroniques de Christophe, c’est ici


 

 

Laisser un commentaire

Carlos Jiménez Quintet - Déjà vu

Abonnez-vous à l'infolettre sortiesJAZZnights.com

Et recevez chaque jeudi toutes les nouvelles du jazz du Québec et d'ailleurs incluant nos chronique d'albums, comme Déjà vu du Carlos Jiménez Quintet...

Merci de votre abonnement à notre infolettre !