livre : La Princesse du rythme – Guylaine Guy

La Princesse du rythme

Elle s’appelle Guylaine Guy. Elle est québécoise. Vous ne la connaissez pas ? Elle a été la muse de Charles Trenet qui l’a présentée comme sa fiancée. Elle a participé à la création d’une des plus célèbres comédies musicales de Cole Porter à Broadway. Elle a été choisie par Louis Armstrong pour faire la première partie de son spectacle à l’Olympia de Paris, où il l’a sacrée « princesse du rythme ». Dans la biographie romancée La Princesse du rythme l’auteure québécoise Catherine Genest se glisse dans la peau de l’artiste pour nous raconter son histoire.




Guylaine Guy découverte par Charles Trenet et joue avec Louis Armstrong


Guylaine Guy née Guylaine Chailler fait ses débuts à Montréal dans le monde effervescent des cabarets en se produisant dans un premier temps Au Faisan Doré en 1950. Elle est élue en 1952 Miss Radio-Télévision par l’hebdomadaire Radiomonde. Elle œuvre quelques années dans les cabarets montréalais souvent entourée de Jacques Normand et Gilles Pellerin. Charles Trenet la découvre à Montréal en 1955 et la prendra sous son aile, écrivant des chansons pour elle, dont Où sont-ils donc ?. Elle fait une entrée remarquée à l’Olympia avec Charles Trenet et Louis Armstrong. S’installant alors définitivement à Paris en 1956, elle enregistre plusieurs chansons de Trenet et se produit au théâtre Bobino. Elle est nommée espoir de l’année 1956, lors de la remise des Triomphes français.




Catherine Genest nous fait revivre le périple de Guylaine Guy dans La Princesse du rythme


Au bout d’un long et imprévisible périple, elle est venue se poser à Trouville, en Normandie, tandis que les ténèbres menaçaient d’engloutir son esprit et tous ses souvenirs. Pour nous raconter cette vie on ne peut plus romanesque, Catherine Genest a choisi d’écrire non pas une biographie, mais bel et bien un roman. Elle se glisse dans la peau de Guylaine Guy, elle emprunte sa voix. Elle nous parle de son enfance à Montréal, de l’école de jeu et de chant de sa mère, elle-même artiste aux ambitions frustrées. Elle nous fait revivre ses débuts dans les années 1950, dès la fin de l’adolescence, dans les cabarets du Red Light, dont le fameux Faisan Doré, repaire de la pègre. Ses passages au El Morocco, son pendant anglophone, où on insiste pour la présenter comme une pure Parisienne, mais où au moins elle a le bonheur d’improviser avec Oscar Peterson et tous ces fabuleux jazzmen qui y sont également invités. Et puis Paris, New York, et le monde entier, où son tour de chant l’a fait monter sur les mêmes scènes que les plus grandes, les Dietrich, les Piaf, aussi bien à Rio qu’à Istanbul.




Le combat d’une femme


La Princesse du rythme témoigne du combat d’une femme dans un domaine encore farouchement régenté par les hommes. Son combat contre la malhonnêteté des imprésarios, contre la solitude de l’artiste à qui on demande de tout sacrifier, contre l’impitoyable machine du showbiz qui dévore les talents et les vies.

Guylaine Guy est la fille de la chanteuse et comédienne québécoise Lise Bonheur (née Léontine Laurendeau), la sœur de la chanteuse québécoise Colette Bonheur et de la chanteuse lyrique et actrice Monique Chailler.


Catherine Genest est journaliste culturelle. Rédactrice au magazine Voir pendant de nombreuses années, elle collabore maintenant à plusieurs publications dont Les Libraires et Paroles & Musique. On peut également entendre ses chroniques à l’émission Culture Club sur les ondes d’ICI Première.


La Princesse du rythme (Guylaine Guy) de Catherine Genest


livre : Viper’s Dream – Jake Lamar


 

 

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