Le 15 août 1925, le musicien montréalais Oscar Peterson est né. Pour souligner cet événement, un grand concert en son honneur a eu lieu dans le cadre du dernier Festival International de Jazz de Montréal, en présence de son ami, le pianiste Oliver Jones, qui est sorti de sa retraite spécialement pour l’occasion. Ce concert – qui sera suivi d’une série de concerts un peu partout au Québec cet automne – était à la fois fantastique et émouvant, nous a fait comprendre l’immense influence qu’a exercée le maître Oscar sur plusieurs générations de musiciens. Pour appuyer cet anniversaire à notre façon nous vous présentons l’album We Get Requests (1964).
Oscar Peterson, un virtuose du swing énergique
Oscar Peterson, c’est un virtuose du swing énergique, comme l’écrivit si bien l’écrivain Phillip Adler dans « Passeport pour le jazz ». Il a travaillé en étroite collaboration avec la maison de disques Verve, fondée par le légendaire producteur Norman Granz, qui a supervisé la série de concerts « Jazz at the Philharmonic ». Cette série a réuni des artistes de différents horizons musicaux, permettant ainsi au plsu grand nombre de découvrir la force de ces musiciens.
We Get Requests (1964) – Oscar Peterson, Ray Brown et Ed Thigpen
Musicien éclectique aux archives colossales, il nous a fallu choisir un album. Nous aurions pu sélectionner la série qu’il a produite pour le label MPS, plus intime, mais notre attention s’est portée sur un véritable classique : We Get Requests (1964). À partir de 1958, l’ami Peterson décida de remplacer la guitare par la batterie. Arriva donc le batteur Ed Thigpen suivi de son ami, l’immense contrebassiste Ray Brown. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un disque commercial, l’album We Get Requests est un modèle d’équilibre grâce au choix des pièces ; Corcovado, The Girl from Ipanema, My One and Only Love ou The Days of Wines and Roses.
Un album-phare de votre collection
« Oubliant » ses moyens exceptionnels, Oscar Peterson ne fit pas étalage de sa technique. Son jeu était harmonieux, offrant même des variations subtiles dans l’interprétation. La chanson The Girl from Ipanema, véritable pièce maîtresse, témoigne de cette approche. On admire non seulement la profondeur d’expression et la grâce des mouvements, mais aussi la précision de la section rythmique, manifestement experte. Avec ce disque, on achète cinq fois plus de plaisir. Nous pensons toujours que We Get Requests (1964) est un album-phare de votre collection. Il sert également de point de référence pour mesurer l’écoulement du temps.
Quiet Nights Of Quiet Stars / The Days of Wine and Roses / My One and Only Love / People / Have You Met Miss Jones ? / You Look Good to Me / The Girl from Ipanema / D & E / Time and Again / Goodbye J.D.
The Oscar Peterson Trio – We Get Requests (1964)
Oscar Peterson – piano
Ray Brown – contrebasse
Ed Thigpen – batterie
Sous la fine plume de notre plus fidèle chroniqueur, découvrez les meilleurs albums et livres jazz du Québec et de la planète. Christophe écrit également une chronique jazz a Ted Audio et La Métropole et est l’auteur du livre Les grands noms du jazz.
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