En plus de cinquante ans de carrière et trente-cinq albums, le pianiste, chanteur et producteur Ben Sidran est décrit comme le « philosophe poète » du jazz. On le connaît et reconnait dès les premières notes aussi bien pour son style d’écriture, son touché de piano que pour son phrasé et son « spoken word » uniques qu’il aime tant exécuter ou improviser. Il lançait en avril l’album Rainmaker sur lequel se retrouve la pièce Victime de la mode.
Ben Sidran est une figure incontournable de l’histoire moderne du jazz et du rock & roll ayant joué les claviers avec ou produit des artistes tels Steve Miller, Mose Allison, Diana Ross, Boz Scaggs, Phil Upchurch, Tony Williams, Jon Hendricks, Richie Cole et Van Morrison.
Ben Sidran – du piano boogie woogie à Blue Mitchell
Le long parcours de Ben Sidran — du piano boogie woogie à l’âge de six ans à Racine au Wisconsin, penché sur ses albums de jazz, à l’écoute intense d’un solo du trompettiste américain Blue Mitchell, jusqu’a jouer du piano boogie woogie piano partout sur la planète, invitant éventuellement Blue Mitchell sur son premier album solo. Malgré le fait que Ben Sidran est mieux connu est Europe et au Japon qu’en Amérique – la réalité de plusieurs musiciens de jazz – Ben Sidran est un « American success story ».
Connaissez-vous Victime de la mode et l’histoire que véhicule cette chanson ?
Il y a 50 ans, Ben Sidran a écrit et enregistré la chanson Hey Hey Baby. En 1991 ce titre a été samplé par MC Solaar et constitue la musique de son succès Victime de la mode.
Ainsi a commencé une sorte de dialogue musical, un va-et-vient entre les générations et les genres. Tout comme MC Solaar a enregistré sa vision de la version originale de Ben Sidran, ce dernier lui rend aujourd’hui la pareille en écrivant une autre version en réponse à la sienne. Victime de la mode de Ben Sidran est donc une chanson sur une chanson, un commentaire sur un commentaire, et une reprise d’une reprise.
L’album Rainmaker paru via Bonsaï Music – est le cadeau que Ben Sidran nous offre pour ses 80 ans.
Une « carte blanche », une « fête du blues » à Paris au cours de laquelle il a invité des musiciens et artistes avec lesquels il collabore habituellement lors de ses venues annuelles à Paris. Un album que son label français – Bonsaï Music – lui a proposé de produire pour fêter son anniversaire et leur anniversaire commun de 20 ans de collaboration.
Ben Sidran – voix, piano
Romain Roussoulière – voix, guitare
Camille Marotte – voix
Max Darmon – basse
Léo Sidran – batterie, orgue, guitare et réalisation
percussions – Denis Benarrosh
Ben Sidran sera en concert au Upstairs le 11 octobre prochain.
Hilario Durán Trio joue Oscar Peterson @ Upstairs (13 juillet 2024)
