Il a fallu quand même attendre six ans pour entendre II, le nouvel album solo du guitariste New-Yorkais Nir Felder. Cependant, la longue attente en a valu la peine. Avec II Nir Felder nous propose est un album mature et très accompli.
Nir Felder et sa Statocaster
Entouré du bassiste Matt Penman et du batteur Jimmy Macbride, le guitariste joue de la guitare fusion sur une collection de ses compositions, qui contient des passages beaux et d’autres tordus et complexes. Nir Felder est fameux pour le son caractéristique qu’il tire de sa Stratocaster. Nous retrouvons donc le son auquel nous sommes habitués, mais Felder l’a encore amélioré depuis Golden Age. Utilisant de façon très percussive et énergique le registre complet de la guitare électrique, ainsi qu’en croisant phrasé jazz, sons blues et accords menaçants, le guitariste nous amène à écouter la guitare d’une autre façon.
Le développement narratif
Un autre aspect de cet album que j’aime est le développement narratif de ce dernier. La structure de chaque morceau est riche et variée ; toujours une nouvelle section, une nouvelle progression harmonique, un nouveau riff, un nouveau son, un nouveau solo. Cette musique est très chargée et contient beaucoup d’information, mais toute cette information résulte en une odyssée musicale que nous adorons.
Coronation, Big Heat et War Theory – un mélange nerveux et urgent
Coronation est une ballade pop un peu à la John Mayer, qui contient un excellent solo de contrebasse, Big Heat est un jam fusion très groovy vaguement dans le style de Greg Howe, aux changements de tempo brusques, et War Theory alterne accords arpégiés étourdissants, textures planantes et grooves retoutables. Même quelques synthétiseurs par ci et par là ! Vous l’aurez compris, II est un mélange nerveux et urgent de genres musicaux et textures.
Nir Felder : Se laisser surprendre
La grande virtuosité du guitariste est la seule chose à laquelle je m’accroche quand je l’écoute. J’aime me laisser surprendre encore et encore par les nombreux évènements musicaux. Il s’agit peut-être d’un album que certains trouverons difficile à digérer dès la première écoute, mais je suis convaincu que tous les auditeurs peuvent y trouver des choses qu’ils aiment, et j’encourage l’écoute répétée !
Je suis personnellement très excité de voir où Nir Felder nous amènera prochainement avec sa musique.
Nir Felder : guitare et compos / Matt Penman : basse / Jimmy Macbride : batterie
The Longest Star / Interregnum / Fire in August / Coronation / Big Heat / Big Swim / War Theory
https://nirfelder.bandcamp.com
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Alex Muscalu : alexandre.muscalu@mail.mcgill.ca
Alex Muscalu est une guitariste actif sur la scène musicale de Montréal et du Québec, branché sur les nouvelles tendances en jazz. Tout en poursuivant ses études à l’Université McGill il souhaite nous communiquer son amour de la vie et des gens à travers la musique. Pour lire les autres chronique d’Alex, c’est ici
