
Le professeur de musique, batteur et compositeur Jae Sinnett sera au Camp Jazz et Symposium JazzWorks 2025 qui aura lieu aux installations Camac sur le magnifique lac MacDonald à Harrington, Québec du 25 au 31 août. J’ai voulu en savoir plus sur son approche et comment il aborde le Camp Jazz et le Symposium. Voici notre entrevue en vidéo (anglais), et la transcription.
click here for the english transcribed version of this interview with Jae
Le Camp Jazz et Symposium des compositeurs de JazzWorks est une occasion unique pour les saxophonistes, instrumentistes de cuivres et chanteuses/chanteurs d’apprendre la théorie et la technique du jazz auprès de musiciens de jazz canadiens et internationaux primés et très novateurs, ainsi que d’invités spéciaux tels les saxophonistes Kirk MacDonald, Janis Steprans et Samuel Blais, le trompettiste David Smith et le batteur Jae Sinnett (photo). Le 30e Camp Jazz de JazzWorks et le Symposium des compositeurs/retraite de pratique a lieu du 25 août au 30 août.
Claude Thibault : Alors Jae Sinnett, qu’est-ce qui rend l’apprentissage du jazz au Camp Jazz et Symposium JazzWorks si unique ?
Jae Sinnett : Eh bien, tout tourne autour du jazz. Du lever au coucher, tout tourne autour du jazz, que ce soit en concert, en cours, lors de discussions informelles, au dîner, au déjeuner ou au petit-déjeuner. L’avantage de ce camp, c’est qu’on est isolé, donc on n’a aucune distraction extérieure, si ce n’est que la baignade dans le lac, qui est à peu près la seule distraction. Mais c’est l’un des aspects les plus impressionnants de ce camp pour moi, c’est que l’accent, l’engagement et le dévouement sont entièrement consacrés au jazz. Et deuxièmement, l’extraordinaire richesse du talent réuni en un seul lieu.
Je parle surtout des éducateurs, des professeurs, parmi les meilleurs du Canada. C’est un plaisir et un honneur de revoir ces merveilleux musiciens, de jouer à nouveau avec eux, et nombre d’entre eux sont devenus mes amis. C’est tout simplement la camaraderie du jazz. C’est l’essence même de ce camp. Et pour les étudiants, c’est une utopie. Une utopie du jazz pour les étudiants, pour l’apprentissage.
Claude Thibault : Et qu’est-ce que le camp apporterait plus spécifiquement à quelqu’un qui souhaite améliorer ses compétences en jazz, qu’il soit chanteur ou instrumentiste ?
Jae Sinnett : Eh bien, il y a plusieurs professeurs. Il y a des professeurs de chant, de saxophone, de batterie, de basse, de guitare et de piano. Il y a un ou deux ou trois professeurs pour chaque instrument. De plus, outre leur expertise instrumentale, ces professeurs ont l’habitude de travailler avec des ensembles, car l’accent est mis sur le fait de réunir ces jeunes pour qu’ils apprennent à jouer ensemble. Cela va donc au-delà du simple apprentissage de son instrument. Devenir un meilleur saxophoniste ou un meilleur batteur. Je dis toujours qu’il y a apprendre à jouer d’un instrument et apprendre à jouer de la musique. Ce sont deux choses complètement différentes. Je connais de grands instrumentistes qui sont très mauvais en musique. Et je connais des musiciens qui sont très bons en musique et qui sont tout juste corrects. Sur leur instrument, mais ils ont une façon très particulière d’apprendre à communiquer avec les autres pour créer un son collectif vraiment excellent. Ainsi, les étudiants bénéficient d’un enseignement professionnel à portée de main. Les enseignants se déplacent toute la journée en dehors des cours. Les étudiants peuvent librement s’adresser aux instructeurs et aux professeurs.
Et posez-leur toutes les questions qu’ils souhaitent. Impliquez-les. Ça n’a pas besoin d’être en classe. Rappelez-vous ce que j’ai dit dans ma première réponse. Tout est une question de jazz. Du lever au coucher. Et quand on n’est pas en classe, si on fait une pause entre les cours, on se détend et on discute. Et les élèves viennent nous voir tout le temps. Donc, il y a des cours pour tous, toute la journée.
Jusqu’à ce qu’il soit l’heure pour eux d’aller au lit, on joue du jazz !
Claude Thibault : Comment abordez-vous l’enseignement lorsqu’il y a une telle diversité de participants ?
Jae Sinnett : Il y a un processus d’audition pour intégrer le camp. On reçoit les cassettes, on les écoute, puis on structure les formations en fonction des capacités des élèves. On essaie de faire correspondre les niveaux des élèves dans les formations, si vous voyez ce que je veux dire. On dit : « Tiens, ce bassiste est de niveau intermédiaire, ce batteur est de niveau avancé. » On laisse donc le batteur à l’écart. Si on a un batteur débutant ou intermédiaire, on le combine avec ce bassiste. Si le saxophoniste est avancé, on le prend et on le place avec ce batteur avancé. Donc, petit à petit, on construit ces formations de manière à ce qu’une fois constituées, quel que soit leur nombre, les formations correspondent. Elles peuvent être similaires pour chaque musicien. Car voyez-vous, ce qu’il faut éviter, c’est un élève débutant, disons, avec un niveau différent. Il connaît ses gammes, mais a du mal à improviser. Il a des difficultés avec certains mécanismes fondamentaux de la musique. Il ne sera pas performant dans un groupe avancé.
Et je pense que les élèves sont plus reconnaissants, car on évite d’avoir un élève légèrement supérieur à un débutant et un élève très avancé dans la même combinaison. C’est source de frustration. Nous essayons donc d’aligner les niveaux de talent et de les répartir dans les combinaisons qui, selon nous, leur conviennent le mieux.
Claude Thibault : Judy de JazzWorks me disait qu’il y avait beaucoup de chanteurs cette année et moins d’instrumentistes. Et je me demandais : avez-vous généralement assez de batteurs ?
Jae Sinnett : Une année, j’ai dû jouer de la batterie dans le groupe, faute de batteur. Et bien sûr, ça ne me dérange pas. J’enseignais et je jouais de la batterie. Je préférerais avoir un batteur pour pouvoir enseigner et tout entendre sans être affecté. Parce qu’on a tendance à tout entendre différemment quand on joue et qu’on est devant et qu’on écoute. C’est le 30e anniversaire du camp et ils font venir une sorte d’ensemble d’étudiants vedettes qu’ils veulent que je dirige. Et ce sont des musiciens parmi les meilleurs. Comme Ethan Callego, le pianiste, c’est un pianiste phénoménal. Oui. Et la plupart des étudiants n’atteindront pas ce niveau, n’est-ce pas ? C’est juste un élève vraiment, vraiment exceptionnel. Donc, Ethan fera partie de cet ensemble d’étudiants vedettes, et je le dirigerai. Et comme il y a un batteur, je n’ai pas besoin de jouer. Je peux me concentrer sur l’apprentissage de l’écriture, de l’improvisation et tout ça. Mais nous essayons, je pense qu’il y a aussi un bon nombre d’instrumentistes. Et parfois, dans les formations, nous avons des chanteurs qui jouent et chantent avec les ensembles instrumentaux. Chacun aura sa chance, à un moment ou à un autre, de briller.
Claude Thibault : Quelle est votre plus grande satisfaction par rapport à votre implication au Camp de Jazz ? Quelle est votre récompense personnelle par rapport à ce qui s’y passe ?
Jae Sinnett : J’adore venir au Canada. Je n’y étais jamais allé avant mon premier camp de jazz. Je crois que c’est ma quatrième ou cinquième année. La première chose qui m’a vraiment frappé, c’est le talent des professeurs. Certains des meilleurs musiciens du Canada, Brian Dickinson, Kirk McDonald. Des musiciens vraiment incroyables. Et ils étaient tellement instructifs.
Mais réunir tous ces talents dans un seul et même endroit, n’est-ce pas ? Pas partout à Toronto, ni à Montréal, ni à Ottawa, juste dans ce petit centre d’art, tous ces talents extraordinaires. Ce qui m’a le plus enthousiasmé, c’était d’être entouré de talents de ce niveau, de pouvoir enseigner et me produire avec eux, et de rencontrer de nouveaux amis.
Et comme je l’ai dit, beaucoup de ces musiciens sont devenus mes amis. Adrian Vedady, je l’adore. Je l’adore personnellement et en tant que bassiste. C’est un bassiste phénoménal. Et j’ai tellement envie de jouer avec lui plus souvent. J’aimerais que les lois soient différentes. Par exemple, nous, les Américains, pouvons venir jouer au Canada sans problème, mais l’inverse n’est pas vrai. Malheureusement, les musiciens canadiens se heurtent à de nombreux obstacles pour venir jouer aux États-Unis. J’ai essayé et j’essaie toujours de faire quelque chose à ce sujet. J’ai discuté avec des membres du Congrès ici, Bobby Scott et quelques autres. Beaucoup d’entre eux ignoraient même que c’était le problème.
Je fais juste ma petite part, car j’aimerais vraiment inviter le jeune pianiste Ethan Callego (on le connait il est venu à notre fête annuelle le 2 mai dernier). J’aimerais aussi inviter Adrian. J’aimerais aussi inviter Kirk et Brian. Il y a tellement de talents là-bas. Et comme je l’ai dit, ils deviennent mes amis. J’aimerais juste que la structure et l’atmosphère politiques soient différentes. Et je pense que la plupart des Canadiens le savent.
Notre gouvernement est différent d’une grande partie de notre population. Vous savez, beaucoup d’entre nous n’ont pas la même attitude en matière de procédures et de tout ce genre de choses. Mais cela mis à part, je ne viens pas là-bas avec une quelconque faveur politique ou quoi que ce soit de ce genre. Je viens là-bas pour enseigner la musique, pour passer un bon moment, pour apprendre quelque chose de mon point de vue. J’apprends d’eux aussi. J’espère qu’ils apprendront de moi. Je parle des professeurs.
Et juste pour être dans cet environnement, j’aimerais pouvoir y être chaque mois plutôt qu’une fois par an. Après cette semaine, je reviens revigoré, meilleur musicien, meilleur pédagogue et meilleure personne.
Parce que les gens sont tellement gentils là-haut. Ici, il y a tellement de tensions. Il y a tellement de conflits. Il y a tellement de divisions. C’est un endroit tellement divisé maintenant. C’est donc une bouffée d’air frais pour moi de venir ici, de rencontrer ces gens formidables et de passer du bon temps. C’est ce que j’apprécie le plus.
Claude Thibault : Que diriez-vous aux participants potentiels qui seraient intimidés à l’idée de se lancer ? Vous savez, ceux qui ont un certain niveau et qui se disent : « Oh, eh bien, je ne sais pas, peut-être que je ne suis pas à la hauteur, ce genre de choses. » Que diriez-vous ?
Jae Sinnett : Oui, eh bien, encore une fois, n’oubliez pas, ils doivent passer une audition et envoyer la cassette. Oui. J’ai eu des élèves qui étaient un peu au-dessus du niveau débutant, j’ai eu des élèves avancés. Et un bon professeur sait très bien encourager. Très bien. Je dis parfois aux élèves : « Vous savez, je ne suis pas là pour vous juger. Je suis là pour vous aider. Je suis là pour vous aider à vous améliorer. Je suis là pour prendre ce que vous savez, quel qu’il soit, et le développer pour vous, vous aider à le développer. Je suis là pour vous donner confiance et vous sentir bien dans votre jeu. » Et même en tant que professionnels, vous savez, tous les musiciens sérieux que je connais (je joue depuis plus de 45 ans) ont encore des points à améliorer. C’est donc un véritable apprentissage de toute une vie. Et je le dis aussi aux élèves.
Je joue cette musique depuis longtemps. J’ai 21 albums à mon actif en tant que leader. J’ai écrit des centaines de compositions et j’ai encore beaucoup à apprendre. Alors je leur dis que c’est une vie d’étude.
Et ça se fait par étapes, par couches. On apprend un peu par-ci par-là, puis, une fois qu’on commence à comprendre, on développe sa confiance, on s’améliore et on apprend de nouvelles choses. Et puis, on commence, on s’inspire des débuts, on collecte des idées et on les met dans ce petit trésor créatif, ce coffre aux trésors. Et à mesure qu’on apprend et qu’on se développe, on en ressort de temps en temps des idées qui finissent par devenir les nôtres.
On s’éloigne de plus en plus de l’imitation. On commence à trouver sa voix, car chaque grand artiste, chaque grand écrivain, chaque grand acteur a trouvé sa voie. Quoi qu’ils créent, ils ont trouvé leur voie. Votre façon de mener vos interviews, c’est votre façon. Ma façon de jouer, d’écrire, c’est la mienne. Alors je dis aux étudiants : c’est normal d’être là où vous êtes, où que vous soyez.
Parce que si vous êtes sérieux, vous ne resterez pas là. Il y aura des hauts et des bas, mais il faut apprendre que ces deux situations vous apprendront quelque chose. Alors, pour les étudiants qui arrivent et qui se sentent un peu anxieux, un peu intimidés, nous essayons de le leur faire savoir, ou bien nous n’essayons pas, nous essayons, nous leur faisons comprendre qu’il n’y a pas de jugement ici.
Il n’y a pas de jugement ici. On va tous s’amuser, on va tous apprendre quelque chose, et tu seras meilleur en quittant ce camp. C’est tout ce dont tu dois te soucier. Tu n’as pas à te soucier d’être un joueur inadéquat. C’est pour ça que tu viens au camp, parce que tu veux t’améliorer, n’est-ce pas ? C’est ce que je leur dis. C’est ce que je leur dis.
Claude Thibault : Parlons un peu de toi. J’aime toujours poser une question aux musiciens que j’apprécie, je connais ta musique et j’apprécie ta carrière. Qu’as-tu écouté dernièrement ?
Jae Sinnett : Je rigole parce que je me prépare à rendre hommage à Ozzy Osbourne. On va jouer Black Sabbath. Mais voilà, le truc intéressant, c’est que le rock a été la première musique que j’ai jouée professionnellement au lycée, non ? Quand j’avais 16, 17 ans. Et la première musique que j’ai jouée professionnellement, c’était Black Sabbath. J’ai une cassette. Quelqu’un m’a envoyé une vieille cassette de nous jouant Iron Man. Waouh ! Quand on avait 16 ans. Et c’est vraiment pas mal, je dirais. Du coup, quand Ozzy est mort, j’ai sorti un album plus tôt cette année, ou plutôt l’année dernière, intitulé Blur the Lines Project. C’est plutôt un projet rock. Du rock et un peu de jazz fusion. Tout est instrumental. Mais on a fait Rush, Tom Sawyer.
On a fait Frankenstein. On a fait Immigrant Song de Zeppelin. On a fait Hush de Deep Purple. On a fait I Just Want to Celebrate de Rare Earth. Du coup, de temps en temps, je me remets à mes chansons rock, non ? Et puis, j’ai un hommage à Ozzy Osbourne qui arrive et je vais m’assurer d’avoir mes boules Quiès à cause de toutes ces guitares qui hurlent.
Ensuite, j’ai un le Festival de Jazz de Phoebus qui arrive en septembre. Alors je change de registre et je reviens au jazz. Mon association, Hampton Roads Jazz Incorporated, le produit. Ici, en Virginie. Je fais venir le grand batteur Steve Smith, le saxophoniste Everett Harp et d’autres artistes, pour qu’on passe un bon moment. Il faut donc que je me prépare. Je joue donc des deux côtés de la rue, littéralement. Je joue du métal, du rock métal de ce côté-ci, en hommage à Ozzy. Et puis, de ce côté-ci, je reviens au jazz. Mais j’aime ça.
Et dernièrement, je fais aussi du stand-up. J’ai un spectacle prévu le 9 août, et je travaille sur mon matériel pour ce spectacle. J’aime donc faire plein de choses qui me permettent d’exploiter la créativité de mon cerveau.
Je suis aussi chef. J’adore cuisiner. L’humour est très important pour moi maintenant, et je continue évidemment à jouer et à enseigner la musique. C’est mon métier. Franchement, c’est mon métier. J’adore utiliser mon cerveau de manière constructive et créative pour créer plein de choses amusantes et, je l’espère, faire plaisir à beaucoup de gens.
Claude Thibault : Si vous aviez la chance de jouer avec un musicien ou un artiste mort ou vivant avec lequel vous n’avez pas joué, qui serait-ce ?
Jae Sinnett : Coltrane, bien sûr. Pour l’énergie, le spiritualisme, l’esprit, tout ça, juste pour être dans cet espace énergétique. Je me souviens avoir lu une interview de Jack DeJohnette, et il parlait d’une fois où il avait remplacé Elvin Jones avec Coltrane. Il disait qu’après avoir joué avec Coltrane, il avait compris pourquoi Elvin devait jouer comme il le faisait derrière John Coltrane, à cause de l’énergie de Coltrane, de sa passion. J’adorerais jouer la musique de Vince Mendoza. C’est l’un de mes compositeurs préférés. Son écriture est tout simplement incroyable et me touche vraiment. C’est un auteur vraiment spécial. J’adore ce que font les Yellowjackets. J’adorerais jouer avec Bob Minster et Russell Ferrante, ces gars-là, et Dane Alderson. Dane est un bassiste qui vit ici, en Virginie, d’ailleurs.
J’adorerais jouer avec Oscar Peterson. Vous savez, juste se lever et swinguer un peu. Le Miles Davis des débuts. Je n’étais pas vraiment intéressé par ce qu’il faisait à la fin de sa vie, mais plutôt à la fin des années 50, au milieu des années 60, sur Columbia, genre milieu des années 60, fin des années 60. J’adore ce que ces gars faisaient. Herbie, Ron Carter, Wayne Shorter, Tony Williams. C’était tellement magnifique, magnifiquement libérateur, révolutionnaire, organique, et tout ça. J’adorerais jouer avec, vous savez, Keith Jarrett. Et aussi avec le pianiste Bill Evans, mec. Herbie Hancock, Chick Corea. Chick Corea est quelqu’un que j’adorerais, parce que Chick était aussi batteur. Et c’est pour ça que tant de batteurs aiment jouer avec lui, parce que sa musique était tellement adaptée à la batterie. C’était parfait pour les batteurs.
Vous savez, Dave Weckl s’est éclaté en jouant avec Chick Corea. N’importe quel batteur s’est éclaté en jouant avec Chick Corea. J’aurais donc adoré faire ça. Mais j’ai eu l’occasion de jouer avec beaucoup de grands noms. J’ai joué avec Freddie Hubbard. J’ai joué avec Joe Henderson. J’ai joué avec Kenny Barron. J’ai joué avec Mulgrew Miller. J’ai joué avec James Williams et le grand Herb Ellis, qui a été avec Oscar Peterson pendant un temps. J’ai donc eu la chance de jouer avec beaucoup de ces grands artistes. Je ne regrette donc pas ceux avec qui je n’ai pas joué, mais j’ai la chance d’avoir eu la chance de jouer avec beaucoup de grands artistes.
Claude Thibault : Pour conclure, qu’aimeriez-vous ajouter que nous n’avons pas encore abordé à propos du Camp Jazz ?
Jae Sinnett : J’ai hâte de revenir au Jazz Camp pour enrichir mes connaissances et apporter ce que je peux aider ces élèves, et même les professeurs. Je veux juste améliorer mes présentations, mes cours, mes performances et inventer de nouvelles blagues. Ha, ha, ha, ha, ha.
Parce que, vous savez, il y a des farceurs dans ce camp, comme Lorne Lofsky, c’est le farceur par excellence, et tant d’autres, mais c’est juste moi. Je veux juste m’améliorer pour avoir plus d’informations à rapporter au camp et aider ces élèves à progresser. C’est tout.
Claude Thibault : C’est vraiment super, Jae. J’apprécie vraiment le temps que tu passes avec moi et nos lecteurs. Et pour conclure, je te souhaite un excellent camp de jazz au magnifique lac MacDonald. J’espère qu’il fera beau et que le jazz swingera!
Les profs du Camp Jazz de JazzWorks – dirigé par le contrebassiste Adrian Vedady
Ils guideront les participants tout au long d’une semaine variée de classes de maître et d’ateliers de jazz, de répétitions et de spectacles, le tout couronné par trois concerts publics @ Lucy Hall de CAMMAC
La Faculté des profs avec Adrian Vedady, Kate Wyatt, Janis Steprans, Samuel Blais et plusieurs autres – vendredi le 29 août 20h
Les vocalistes (formation intensive) – samedi le 30 août 20h30
Les combos (tous les participants sauf les vocalistes) – dimanche 31 août 12h30
Adrian Vedady – Directeur musical et contrebasse (Montréal) + Symposium
Kirk MacDonald – saxophone (Vancouver) + Symposium
Janis Steprans – saxophone (Québec)
Samuel Blais – saxophone (Québec)
David Smith – trompette (New York)
Jae Sinnett – batterie (Virginie) + Symposium
Nick Fraser – batterie (Toronto)
Sienna Dahlen – voix (Montréal) + Symposium
Amy London – voix (New York)
Ayelet Gottlieb – voix (Montréal)
Lorne Lofsky – guitare (Toronto)
Jocelyn Gould – guitare et voix (Canada)
Kate Wyatt – piano (Montréal) – Symposium
Brian Dickinson – piano (Toronto)
Steve Boudreau – piano/accompagnateur vocal
Chad Linsley – piano/accompagnateur vocal
Benjamin Sigurson – accompagnateur
Pour s’inscrire et en savoir plus : jazzworkscanada.com / 613-220-3819 / jazz@jazzworkscanada.com
Une faculté internationale de profs du @ Camp Jazz de JazzWorks et Symposium des compositeurs/retraite de pratique
Adrian Vedady – Directeur musical et basse
Le bassiste montréalais Adrian Vedady est le directeur musical du Camp Jazz et du Symposium des compositeurs et a joué, enregistré et fait des tournées avec certains des meilleurs musiciens tels que Wray Downes, Al McLean, Andre White, Joel Miller, Mike Rud, Yannick Rieu, Francois Bourassa, Joe Sullivan, Steve Amirault, Jim Doxas, Chet Doxas, Jeff Johnston et Christine Jensen. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Kirk MacDonald – saxophone
Reconnu comme l’un des plus grands saxophonistes du Canada, Kirk MacDonald a enregistré son premier disque à l’âge de treize ans. Tout au long de sa carrière, il a reçu de nombreux prix et a travaillé avec de nombreux musiciens de premier plan dans une variété de genres musicaux. Il a contribué à plus de cinquante albums en tant que leader et sideman, ainsi qu’à de nombreux enregistrements pour la radio de la CBC. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Janis Steprans – saxophone
Saxophoniste, arrangeur et compositeur, Janis Steprans est né à Montréal en 1958 et entreprend en 1975 des études en saxophone à l’Université McGill où il remporte notamment le premier prix du Concours de concertos. Par la suite, il étudie avec le saxophoniste Joe Allard au New England Conservatory (NEC), où il obtient en 1984 une maîtrise en musique jazz. Au fil des années, Janis Steprans a participé à plusieurs enregistrements pour la radio de Radio-Canada (Jazz sur le vif/Jazz Beat). À ceux-ci s’ajoutent trois albums réalisés avec son propre ensemble, soit New Morning, Second Set et Influence. Son dernier album, Ajivtal, est paru sous l’étiquette québécoise Effendi en 2017. Janis Steprans est professeur titulaire à la Faculté de musique, où il dirige le FaMUL Jazz. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Samuel Blais – saxophone
Révélation Jazz 2011-2012, Samuel Blais a remporté plusieurs concours de musique classique dès l’âge de 15 ans. Il a étudié au Conservatoire de musique de Montréal pendant trois ans, puis a poursuivi ses études en jazz à l’Université McGill où il a obtenu un baccalauréat en interprétation jazz. Ce baccalauréat lui a permis de poursuivre sa formation musicale à la prestigieuse Manhattan School of Music de New York, où il a obtenu une maîtrise en interprétation jazz. Ces trois années à New York lui ont permis de perfectionner son art et de se produire avec des musiciens de renommée internationale tels que Greg Osby, David Liebman, Jim Black, Larry Grenadier, Nate Smith, Donny McCaslin, Jamie Baum, Ari Hoenig, Terri Lyne Carrington, etc. Samuel Blais s’est produit à maintes reprises aux États-Unis et au Canada, ainsi qu’en France, en Belgique, au Mexique et à Hong Kong. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Dave Smith – trompette
David Smith est un trompettiste new-yorkais très recherché avec trois albums de ses compositions originales pour les labels Brooklyn Jazz Underground Records et Fresh Sound New Talent. Il a joué en tant que sideman sur plus de soixante enregistrements, notamment sur les albums primés aux Grammy Awards Bianca Reimagined du Dan Pugach Big Band (2025) et Four Questions de l’Afro Latin Jazz Orchestra d’Arturo O’Farrill (2020), et plusieurs autres. David est titulaire d’une maîtrise en interprétation jazz de l’Aaron Copland School of Music du Queens College de New York et est professeur de trompette à l’Institut de jazz Jackie McLean de la Hartt School de l’Université de Hartford.
Jae Sinnett – batterie
Originaire de Donora, en Pennsylvanie, Jae Sinnett a commencé sa carrière musicale en tant qu’étudiant en éducation musicale l’Université d’État de Norfolk. Il est devenu un batteur, compositeur et chef d’orchestre accompli qui a produit quinze albums. Il a également créé des vidéos pédagogiques, composé la musique de cinq documentaires et écrit plus de 250 compositions originales. Jae anime la populaire émission de radio Sinnett in Session ainsi que The R&B Chronicles. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Nick Fraser
Nick Fraser est une présence active et engagée dans la communauté du nouveau jazz et de la musique improvisée de Toronto. Il a travaillé avec un véritable who’s-who du jazz canadien et de la musique improvisée. Parmi les œuvres enregistrées de Nick Fraser en tant que leader, citons Owls in Daylight (1997) et Nick Fraser and Justin Haynes Are Faking It (2004). Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Sienna Dahlen – voix
Vocaliste et compositrice québécoise, Sienna Dahlen a sorti six albums de musique originale en tant que leader au cours des 15 dernières années. Sa collaboration avec le guitariste, Mike Rud (Notes on Montreal – album jazz vocal de 2014) n’est qu’un des nombreux projets passionnants auxquels elle a contribué. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Amy London – voix
Amy London est connue et aimée dans les cercles de jazz et de Broadway pour son timbre fluide et sa musicalité impeccable. Ses trois albums Motema (The Royal Bopsters Project, Let’s Fly et When I Look In Your Eyes ) en tant que leader ont été acclamés par la critique et lui ont valu des prestations en Grèce, en Russie, en Italie, en Turquie, en France, au Brésil, en Angleterre, en Belgique, en République tchèque, au Canada et partout aux États-Unis. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Ayelet Gottlieb – voix
Qualifiée de « chanteuse enivrante » (Vancouver Sun) au timbre unique et rigoureux (New York Times), la compositrice et chanteuse Ayelet Rose Gottlieb mêle avec brio jazz, musiques moyen-orientales et juives. Grâce à son approche innovante de la composition et de l’improvisation, Ayelet collabore avec un éventail fascinant de musiciens, dont le compositeur John Zorn, le quatuor à cordes ETHEL et les icônes du jazz montréalais Kate Wyatt et Adrian Vedady. Elle a récemment sorti son douzième album, Dust, avec son groupe Dream Keepers, composé d’Hamin Honari aux percussions, Bernard Falaise à la guitare et Stéphane Diamantakiou à la contrebasse.
Lorne Lofsky – guitare
Lorne Lofsky est un guitariste de jazz de renommée internationale. Né et élevé à Toronto, il joue professionnellement depuis une quarantaine d’années. Il a joué, fait des tournées ou enregistré avec les plus grands noms du monde du jazz, tels qu’Oscar Peterson, Ed Bickert, Rob McConnell, Chet Baker, Joey DeFrancesco, Pepper Adams, Ray Brown, Neils Henning Orsted Pederson, Rosemary Clooney, Kirk MacDonald, Dave Holland. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Jocelyn Gould – guitare et voix
La guitariste et vocaliste Jocelyn Gould – une belle découverte – lancait l’album Golden Hour en 2022, un album qui explore son caractère musical et sa démarche artistique. La musicienne originaire du Manitoba maintenant établie à Toronto et son énergie joyeuse ont fait le tour de la planète et sa passion débordante pour la musique est tout simplement contagieuse. Elle a absorbé les influences des plus grands guitaristes jazz pour les transformer dans une musique très personnelle. Golden Hour (en référence à ses deux moments préférés de la journée le lever et le coucher du soleil) nous propose six compositions originales et quatre standards du Great American Songbook. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Kate Wyatt – piano
La pianiste Kate Wyatt est l’une des meilleures musiciennes de jazz de la région de Montréal. Ayant joué dans de nombreux festivals et clubs de jazz à l’échelle nationale et internationale, Kate a été invitée à se produire avec de nombreux musiciens reconnus et respectés, dont Kenny Wheeler, Yanick Rieu, Christine Jensen, Joe Sullivan, Dave Turner, Barry Elms et Don Thompson. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Brian Dickinson – piano
Brian Dickinson est un pilier de la scène jazz canadienne depuis plus de trente-cinq ans. Ses talents de pianiste, compositeur et arrangeur de jazz ont été mis en valeur sur plus de soixante enregistrements, dont plus de dix en tant que leader. En tant que sideman, Brian a joué et enregistré avec les plus grands musiciens internationaux, dont Jerry Bergonzi, Randy Brecker, Kenny Wheeler, John Abercrombie, Pat LaBarbera, Kirk MacDonald, Maria Schneider, Vince Mendoza, Dave Liebman, et plusieurs autres.
Chad Linsley – piano
L’accompagnateur vocaliste a joué avec plusieurs des meilleurs musiciens de Montréal, dont Jennifer Gasoi, Lorraine Klaasen et la légendaire Ranee Lee, Natalie Choquette et la flûtiste Carolyn Christie. On peut également l’entendre sur l’album Notes On Montreal de Mike Rud avec la vocaliste Sienna Dahlen, lauréat du prix Juno 2014 pour l’album jazz vocal de l’année. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Steve Boudreau – piano
L’accompagnateur vocaliste Steve Boudreau est un pianiste d’Ottawa qui se spécialise dans le jazz et la musique populaire. Il enseigne actuellement le piano en privé et dans le cadre du programme d’interprétation musicale de l’Université Carleton. Il travaille aussi fréquemment comme accompagnateur vocal dans de nombreux genres. En 2010, il a obtenu une maîtrise en interprétation jazz du New England Conservatory de Boston. Pour en savoir plus sur le corps professoral (anglais)
Benjamin Sigurson – piano
Benjamin Sigerson (né en 2001) est un compositeur et pianiste de jazz originaire de Vancouver, en Colombie-Britannique. Titulaire d’un baccalauréat en composition musicale de l’Université McGill à Montréal, Sigerson a étudié avec Brian Chereny et Christine Jensen, et auparavant avec Rodney Sharman et Katerina Gimon. Sigerson a remporté plusieurs prix pour ses compositions, tant classiques que jazz, et ses œuvres ont été jouées à l’échelle internationale sur des scènes de concert, dans des clubs de jazz et en studio d’enregistrement.
Camp Jazz – pour instrumentalistes et vocalistes (28-31 août)
Le Camp Jazz de trois jours est une superbe façon pour les instrumentalistes et vocalistes de jazz de peaufiner leur théorie et leur performance avec des artistes établis et des invités internationaux dans un environnement de soutien et une ambiance détendue. Nous avons une incroyable participation de vocalistes et d’instrumentistes mais on souhaiterait avoir plus de saxophonistes et d’instrumentistes de cuivres qui joueraient avec les saxophonistes Kirk MacDonald, Janis Steprans, Samuel Blais et le trompettiste Dave Smith, entre autres.
Notre directeur musical étant nul autre que le contrebassiste montréalais Adrian Vedady, c’est une intense expérience d’apprentissage pour les musiciens et vocalistes de jazz de tous niveaux. Il peuvent s’immerger en improvisation, en histoire du jazz, en composition et en arrangements, en répétitions de combo et de classes de maîtres, culminant chaque soir avec un super jam session et des concerts de haut niveau mettant en vedette les participants du Camp Jazz aux côtés d’une faculté internationale de JazzWorks.
Symposium des compositeurs/retraite de pratique – pour les compositeurs (25-28 août)
Le Symposium des compositeurs est une option additionnelle de quatre jours (25-28 août) pour les compositeurs/arrangeurs qui veulent perfectionner leur art. Cet atelier de composition et une excellente entrée en matière pour le Camp Jazz, offrant des renseignements précieux et de nouvelles approches en composition et en arrangements pour ceux qui écrivent des pièces et des arrangements originaux. Le Symposium inclut un mentorat individuel et de groupe, ainsi que du temps de studio en solo pour travailler sur des nouvelle créations. Cet événement spécial pour petits groupes inclut l’option d’utiliser les 2-3 journée additionnelles pour du temps de répétition en solo et l’occasion de jammer avec les autres participants.
J’ai découvert le camp de jazz organisé par JazzWorks. J’ai eu l’occasion unique de faire de la musique avec d’autres musiciens amateurs, sous la direction de musiciens professionnels expérimentés, dans un cadre très spécial, au bord d’un lac et au milieu des bois. Ce fut une expérience merveilleuse, à renouveler chaque année! – Suzanne Caron, vibraphoniste
On a hâte de vous voir au 30ième Camp Jazz et Symposium des compositeurs de JazzWorks !
Camp Jazz pour adultes et Symposium des compositeurs/retraite de pratique
Symposium des compositeurs/retraite de pratique : 25 au 28 août 2025
Camp Jazz : 28 au 31 août 2025
Centre Musical CAMMAC – 85 chemin Cammac
Harrington, QC
Les inscriptions sont ouvertes!
Frais d’inscription
3 jours (Camp ou Symposium)
Camping – $920
Chalet sur lac en partage – $1085
Chalet sur le lac solo – $1165
Pavillon principal en partage – $1175
Pavillon principal solo – $1260
6 jours (Camp et Symposium)
Camping – $1520
Chalet sur lac en partage – $1905
Chalet sur le lac solo – $2030
Pavillon principal en partage – $2065
Pavillon principal solo – 2215$
Pour s’inscrire et en savoir plus : jazzworkscanada.com / 613-220-3819 / jazz@jazzworkscanada.com
De plus notre chère collègue et chroniqueuse et chanteuse/comédienne Charlotte Désilets y sera comme participante et nous brossera un compte-rendu de son expérience 🙂
Entrevue avec le guitariste et prof Lorne Lofsky du CampJazz de JazzWorks 2024
Entrevue avec la chanteuse Amy London du CampJazz de JazzWorks 2024
Entrevue avec Kirk MacDonald @ Camp Jazz/Symposium des compositeurs de JazzWorks 2023