Saku Mantere – Divine Apology (2025)

Saku Mantere - Divine Apology (2025)

Après Upon First Impression (2022), son premier album qui m’avait profondément marqué, je tiens à mettre en évidence la maîtrise du chanteur finlandais/montréalais Saku Mantere dans son dernier album, Divine Apology (2025). C’est du jazz certes mâtiné de poésie, de bonheur ambiant qui porte parfois à la réflexion. J’ai une question : pourquoi ce jeune artiste talentueux n’a-t-il pas encore été invité à se produire dans un grand festival de jazz ou un entièrement vocal, comme celui de Trois-Rivières  ?




Sorrow 


Pensez au musicien belge David Lynx, qui s’est produit deux fois au Festival International de Jazz de Montréal. Saku Mantere peut être considéré comme son successeur, avec des similitudes évidentes avec Chet Baker, comme vous le verrez dans la magnifique ballade Sorrow. La trompette de Lex French y répond, évoquant la tonalité du célèbre Chet Baker des dernières années de sa carrière. Divine Apology (2025) nous propose un long moment automnal qui fera sans contredit le bonheur de ceux et celles qui ont l’âme à la tendresse (merci à la grande Pauline Julien).




Do Not Go Gentle Into That Good Night


Si nous continuons dans ce registre jazz pur jus à 100 %, Do Not Go Gentle Into That Good Night oscille entre le chant et la poésie. Une chanson à livre ouvert, au piano et à la voix, et presque sans autre accompagnement, qui est assez frissonnante, avec juste un brin de mystère, comme dans un roman gothique anglais d’un autre siècle.


Marty’s Song


Sur un rythme légèrement plus vif, qui évoque l’atmosphère de Los Angeles dans les années 50 ou les vieilles séries télévisées, Marty’s Song est tout simplement adorable. L’esprit côte Ouest nous ramène au batteur Shelley Manne, au pianiste Lou Levy, et la solide équipe qui entoure le chanteur connaît son métier mieux que quiconque.




Sur Divine Apology (2025) on retrouve la pianiste Kate Wyatt, suivi du trompettiste Lex French, du contrebassiste Adrian Vedady, du batteur Jim Doxas, du saxophoniste Eric Hove ainsi que de la chanteuse Bohdanna Novak pour la composition Not Fair. Répétons-le, il s’agit d’un disque à géométrie variable, où le jazz est omniprésent, mais avec des touches supplémentaires qui éclairent deux fois plus qu’une. On y découvre tout le talent de ce chanteur, rempli de tendresse.


Meditation / Sorrow / Do Not Go Gentle Into That Good Night / Lapin Äidin Kehtolaulu / Not Fair / Velvet / The Last Romantic / Ensin Toinen / Emerald Angel / Marty’s Song




bandcamp


Saku Mantere – voix
Kate Wyatt – piano
Adrian Vedady – contrebasse
Jim Doxas – batterie
Lex French – trompette
Erik Hove – saxophone alto
Bohdanna Novak – voix sur Not Fair


sakumantere.ca

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Christophe Rodriguez

Sous la fine plume de notre plus fidèle chroniqueur, découvrez les meilleurs albums et livres jazz du Québec et de la planète. Christophe écrit également une chronique jazz a Ted Audio et La Métropole et est l’auteur du livre Les grands noms du jazz.

 

 

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