MONK’estra Plays John Beasley

Christophe Rodriguez se penche sur MONK’estra Plays John Beasley, un 3e album du pianiste et compositeur américain John Beasley et MONK’estra.

Après 2 albums dédiés à Monk, MONK’estra joue la musique de John Beasley


À ma grande surprise, je ne connaissais le pianiste américain John Beasley, compositeur et artisan de deux disques (John Beasley Presents MONK’estra Vol. 1 et Vol. 2) autour de l’univers du plus brillant et excentrique pianiste, Theolonious Monk. Comme l’indique le titre de cette nouveauté, c’est plutôt les pièces du pianiste qui sont de mise comme Masekela, Sam Rivers et Off Minor. Monk est toujours bien présent avec des ajouts, une grande formation et des invités qui donnent encore plus de muscle à ces relectures. Comme vous le constaterez dans la liste des pièces présentes en fin d’article, nous trouvons Monk’s Mood avec la participation de l’harmoniciste français Grégoire Maret, véritable émule du regretté Toots Thielemans.



Joey DeFrancesco attise le feu sur Rhythm-a-Ning couplé à Evidence


Sur fond latin, les percussions sont omniprésentes au cœur de ce disque, cette nouvelle approche devrait donner bien des idées à notre Orchestre national de jazz de Montréal. Autour de Monk encore, l’organiste Joey DeFrancesco attise le feu sur Rhythm-a-Ning couplé à Evidence. Poursuivant notre périple, nous tombons sur un Donna Lee hautement inflammable, encore sur des mesures latines avec un grand orchestre qui évoque étonnement le travail de Gil Evans.



Coups de chapeaux : Masekela, Locomotive et Come Sunday


Parmi les coups de chapeaux ou clins d’œil, il ne faut pas rater le Masekala dont la vedette reste sans contredit le bassiste John Patitucci, tandis que la méconnue Locomotive, autre composition de Monk est un écrin pour le flutiste Hubert Laws. Nous conclurons sur le mode ellingtonien, avec l’émouvant Come Sunday qui offre une tribune au chanteur Jubilant Sykes ainsi qu’au saxophoniste ténor Ralph Moore. Un disque consistant marqué du sceau de l’aventure et pour une rare fois, un big band qui nous fait chaud au cœur, autant par sa précision, l’élégance ainsi que le savoir-faire. Bravo!



John Beasley : piano, Fender Rhodes, synthétiseur

Invités spéciaux : Joey DeFrancesco – Orgue Hammond B3 / John Patitucci – basse / Vinnie Colaiuta – batterie / Grégoire Maret – harmonica / Hubert Laws – flûte / Jubilant Skyes – voix


musiciens de MONK’estra Plays John Beasley :

saxophones/bois : Bob Sheppard. Banny Janklow, Chris Lewis, Tom Peterson, Adam Schroeder, Tom Luer

trombones: Wendell Kelly, Ryan Dragon, Ido Meshulam, Steve Hughes, Francisco Torres

trompettes/bugles: Bijon Watson, Kye Palmer, James Ford, Brian Swartz, Rashawn Ross

basse : Benjamin Shepherd / batterie : Ulysses Owens, Jr., Terreon Gully
congas: Joey De Leon / synthétiseur: Steve Tavaglione / percussions : Terreon Gully

 

 


Les 14 pièces : Steve-O / Sam Rivers / Monk’s Mood / Donna Lee / Song For Dub / Five Spot / Implication / Intermission / Masekala / Rhythm-a-Ning+Evidence / Off Minor / Be.YOU.tiful / Locomotive / Come Sunday


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Christophe Rodriguez

Sous la fine plume de notre plus fidèle chroniqueur, découvrez les meilleurs albums et livres jazz du Québec et de la planète. Christophe écrit également une chronique jazz a Ted Audio, une chronique classique a ludwig.com et est l’auteur du livre Les grands noms du jazz. Pour lire les autres chroniques de Christophe, c’est ici

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